Démissions en bloc chez le personnel à La Bostonnais

MUNICIPAL. Après quelques mois où on croyait le calme revenu à la municipalité de La Bostonnais, voilà que trois membres du personnel quittent leurs postes.

En place depuis janvier, la directrice générale, Isabelle Bouchard a quitté ses fonctions, mercredi, devant le climat malsain qui règne avec certains membres du conseil. Mme Bouchard souligne toutefois n’avoir aucun problème avec la mairesse, Renée Ouellette et que l’ambiance dans le bureau municipal avec le personnel était bonne.

« J’ai tenu le fort du mieux que j’ai pu », a-t-elle confié à L’Écho.

Par ailleurs, l’inspecteur municipal et la secrétaire réceptionniste ont également démissionné mercredi dernier.

La députée Marie-Louise Tardif a été mise au parfum, elle qui a rencontré des membres du conseil jeudi. Elle leur a demandé de s’entendre. Elle a confirmé que les élus sont en lien avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Malgré cet éternel recommencement, le climat jugé toxique qui règne au conseil et la difficulté de conserver une direction générale, la fusion avec La Tuque n’est pas envisagée.

« Ce n’est pas sur la table présentement, confirme Mme Tardif. Ça ne veut pas dire qu’éventuellement, s’ils ne réussissent pas (à s’entendre), qu’il ne faudra pas regarder cette alternative, mais pour l’instant, on n’est pas là».

La Bostonnais avait défusionné avec La Tuque en 2006, en même temps que Lac-Édouard.

La mairesse, René Ouellette, était encore estomaquée au moment de l’entrevue avec l’Écho de La Tuque. C’est un retour à la case départ pour la municipalité qui a du mal à conserver ses employés municipaux.

« On essaie de tenir la municipalité, mais je ne la tiendrai pas à bout de bras. Sans démissionner,  je vais faire ce que je peux », confiait-elle.

Elle a précisé que dans le cas de l’inspecteur municipal et de la directrice générale, c’est l’ensemble du climat plus difficile avec certains membres du conseil qui a alimenté leur décision de quitter leur emploi. Pour ce qui est de la démission de la secrétaire,  elle serait due à un accrochage avec la mairesse, survenu plus tôt dans la semaine.

« Je vais prendre ma part de blâme, mais je n’ai pas à avoir les blâmes de tout ça », défend-elle.

Mme Ouellette entend se rendre à la suggestion de la députée Marie-Louise Tardif, à l’effet que le conseil se réunisse pour un lac à l’Épaule afin de clarifier tout ce qui pose problème et repartir sur de nouvelles bases.

La mairesse sait qu’il y a longtemps que des choses clochent au sein du conseil municipal.

Entretemps, on doit recommencer et trouver du nouveau personnel. « Lundi matin, je vais aller faire du bénévolat (…) On ne peut pas avancer non plus parce qu’on n’a pas la DG qui va nous appuyer dans tout ça », déplore la mairesse.

Fort heureusement, l’envoi de comptes de taxes a eu le temps d’être complété. Le budget 2022 a été adopté, on le sait, à la fin du mois de mars.

Cette nouvelle tuile tombe sur la municipalité qui en a plein les bras, à commencer par le dossier de la reconstruction de son hôtel de ville, détruit par un incendie l’été dernier.