COVID-19 : situation préoccupante à Trois-Rivières

SANTÉ. La hausse importante de nouveaux cas de COVID-19 en Mauricie, particulièrement à Trois-Rivières, a incité le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) à mettre en place quatre nouvelles mesures du côté du centre-ville de Trois-Rivières.

C’est lors d’un point de presse par le biais de la plateforme Zoom que le président-directeur général adjoint du CIUSSS MCQ, Gilles Hudon, et le ministre responsable de la Mauricie, Jean Boulet (au nom du ministre de la Santé Christian Dubé), accompagnés de la Dre Danièle Samson, médecin-conseil à la Direction de la santé publique, ont lancé un appel à la mobilisation citoyenne afin de diminuer le nombre de nouveaux cas quotidiens.

Avec 96 nouvelles infections en 4 jours (en majorité des 18-30 ans non vaccinés), dont 81 en Mauricie (61 de Trois-Rivières), la mise en place de nouvelles mesures, spécifiques pour le centre-ville de Trois-Rivières, est rendue nécessaire. Ainsi, une équipe de santé au travail va sensibiliser les gens dans les restaurants et bars du centre-ville, jeudi et vendredi. En second lieu, dès demain (mercredi), et jusqu’à samedi inclusivement, une clinique mobile de vaccination sera installée rue des Forges.

Une équipe d’intervenants psychosociaux ira également à la rencontre des gens afin de les sensibiliser à l’importance de se faire vacciner et dépister en cas de symptômes et, finalement, une clinique de dépistage temporaire (le CIUSSS recherche activement un local) sera installée également au centre-ville. «Quatre mesures qui seront mises en place d’ici samedi afin de mettre le couvercle sur la marmite puisque personne ne veut revenir à ce que nous avons vécu les derniers mois», a indiqué Gilles Hudon en demandant aux gens d’aller se faire vacciner le plus rapidement possible, pour assurer l’immunité collective. «Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres», a-t-il insisté.

Si les nouveaux cas sont à la hausse, personne n’est hospitalisé, mais à cause du variant Delta, qu’il faut plusieurs jours pour séquencer, la prudence est de mise. Le ministre Boulet a de son côté mentionné qu’il fallait que la population réagisse en collaborant et en respectant les mesures sanitaires. «Il ne reste que quelques milliers de personnes à vacciner pour atteindre la cible minimale dans chaque groupe d’âge. Il faut tout faire pour endiguer cette augmentation de cas», a-t-il dit.

À un mois de la rentrée scolaire, le ministre encourage à mettre les bouchées doubles en matière de prévention dans tous les secteurs, pour revenir à une situation moins préoccupante. «Nous avons tout en main pour traverser cette situation, que nous souhaitons la plus temporaire possible», a-t-il déclaré en ajoutant que le gouvernement était prêt à déployer un passeport vaccinal «si jamais la situation se détériorait». Mais cette mise en place est une hypothèse puisqu’il estime que la situation est encore sous contrôle.

La Dre Samson a précisé, de son côté, que les éclosions étaient remarquées principalement au niveau des bars et concernait la population locale (et non les touristes). Elle a également mentionné des fêtes entre amis ainsi que des réunions de famille qui sont également à l’origine de nouveaux cas.

Pas d’impact, pour le moment, sur les grands événements, dont le Grand Prix de Trois-Rivières qui arrive à grands pas. «Nous sommes en contact régulier avec M. Fugère. Des mesures ont été mises en place et s’il fallait en ajouter, nous aurions la collaboration du Grand Prix», note le ministre.

Un appel à tous est donc demandé afin de modifier la tendance actuelle.