COVID-19 : encore des gens qui veulent aller magasiner malgré les barrages routiers

Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a fait le point sur les contrôles routiers destinés à restreindre le traffic vers la Haute-Mauricie, dans le but d’éviter la contamination à la COVID-19.

On sait que les policiers sont présents au km 86 et ont le mandat d’arrêter tout véhicule se déplaçant vers ou hors de l’agglomération de La Tuque. Seuls les déplacements essentiels seront autorisés à passer le point de contrôle.

«Il y a encore beaucoup de gens de La Tuque qui, par des subterfuges, cherchent à aller à l’extérieur pour magasiner», s’étonne M. Tremblay. Ce problème est plus présent que le nombre de visiteurs qui tentent d’entrer à La Tuque : on lui a signalé qu’il y avait de moins en moins de traffic du sud vers le nord par la 155.

Certaines situations ont été rapportées au cours de la fin de semaine, par exemple les gens qui demeurent à une légère distance du point de contrôle et qui ne pouvaient pas venir à La Tuque pour, par exemple, chercher des médicaments.

«On a fait des laissez-passer, surtout pour des raisons médicales ou d’approvisionnement, signale le maire. Ce sont comme des policiers qui vont décider si les gens passent ou non. Jusqu’à présent, on a une bonne collaboration». Selon le maire, ce système aide au travail des policiers, mais en finale, ce sont eux qui prennent la décision de savoir si une personne passe ou non le barrage routier.

Des travailleurs des grandes entreprises (West Rock, le CIUSSS-MCQ et Rémabec) ont également l’accès à la Haute-Mauricie. «Beaucoup de gens appelaient pour dire qu’il y a trop de monde qui vient de l’extérieur. Ce n’est pas tout à fait vrai. On a demandé à ces organisations de fournir elles-mêmes une passe à leurs employés. Je vous donne un exemple, à l’hôpital, sur 13 passes, il y a huit médecins. On ne peut pas dire non. Ils connaissent déjà les règles de base».

Quant aux travailleurs d’usines, ils sont sensibilisés par l’employeur aux consignes gouvernementales, de se placer en isolement une fois chez eux. «Ils ne veulent pas contaminer leurs usines non plus», fait valoir Pierre-David Tremblay.

Là où il y a une menace plus réelle, c’est lorsque des gens partent de La Tuque pour un rendez-vous médical et en profitent pour aller magasiner. «C’est là que c’est dangereux», soutient M. Tremblay. Les policiers sensibilisent d’ailleurs les automobilistes, lorsqu’ils déclarent se rendre à un rendez-vous médical.

La route 155 nord connaît un traffic moindre. Les contrôles aléatoires des policiers peuvent être tenus à tout moment, à n’importe quel endroit entre Chambord et l’embranchement vers Lac-Édouard.

On note encore de l’achalandage sur la route reliant Parent à Mont-Laurier. Par contre, au cours de la fin de semaine de Pâques, les contrôles de sensibilisation seront accentués par l’équipe des premiers répondants de Parent, qui y sont déjà de façon aléatoire.

Rassemblements

Avec l’arrivée du printemps, les scooters se font nombreux et leurs conducteurs se regroupent, sans nécessairement observer les consignes de distanciation sociale. On demande de respecter cette directive émise par le gouvernement du Québec.

Rappelons que s’il vous prend l’envie d’inviter un parent, un ami pour l’apéro sur votre patio ou à un brunch de Pâques, c’est défendu.  Les rassemblements sont interdits et les corps policiers ont le pouvoir de disperser tout attroupement.