Ces marchands qui «se revirent de bord»

Les crises amènent parfois une bonne dose de créativité et de résilience de la part des gens d’affaires. Partout sur le web, on voit naître des initiatives de commerçants qui souhaitent minimiser les impacts de la COVID -19 sur leurs activités commerciales.

Parmi les exemples qui ont été rapportés, il y a celui de la boutique Rouge Marine, propriété de Gloria Giguère. Elle s’est beaucoup servi du web pour fidéliser sa clientèle.

«Hier, j’ai beaucoup travaillé sur les publication sur Internet. Des clientes me disaient «quand la crise sera terminée, je vais passer». Je me suis dit que je ne pouvais pas commencer à accumuler des mises de côté», témoigne Mme Giguère.

Elle a proposé de prendre le paiement de la marchandise par carte de crédit et s’est même rendue, elle-même porter les achats sur la galerie des clients. On minimise les risques de cette manière.

Si bien qu’elle a fait six livraisons à La Tuque et quatre autres à l’extérieur avec un service de livraison. «Juste hier, je n’ai pas vu la perte financière pour un lundi», fait valoir Mme Giguère. L’entreprise Jada Bijoux annonçait le même type d’intervention via le web.

On doit quand même prendre des mesures pour enrayer les risques de propagation du virus. La commerçante s’est procuré des désinfectants à tissus. Personne a effectué de retour de marchandises, mais si c’était le cas, elle n’hésiterait pas à mettre la marchandise de côté pour 14 jours.

De nombreux commerçants laissent les clients effectuer eux-même les transactions avec les cartes et désinfectent deux fois plutôt qu’une.

«On respecte le mètre de distance […] Quand les clients partent, vu que ce n’est pas un achalandage fou, j’ai le temps de désinfecter les cabines d’essayage, les chaises, les poignées», ajoute Gloria Giguère.

C’est avec les réseaux sociaux qu’elle a noué le plus de contacts avec des clients. « J’ai vraiment vu une augmentation […­] J’ai été dans le jus jusqu’à 2 heures, juste à prendre des photos, à les envoyer, à répondre aux clientes. J’ai fait beaucoup de service à la clientèle, via Facebook».

Un type d’intervention qui fait toute une différence pour plusieurs petits commerçants, puisque la saison printanière pourrait se traduire par des pertes considérables si une fermeture temporaire devait survenir.