Communauté urbaine : La Tuque est prête à rencontrer Wemotaci

Interrogé par L’Écho, le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay s’est dit prêt à ce que le conseil municipal rencontre les élus du conseil de Wemotaci pour en apprendre plus sur le projet de communauté urbaine.

«La ville n’a pas été approchée. Ce qu’on souhaiterait, c’est d’en discuter», laisse entendre le maire.

Il veut mieux saisir l’objectif des Atikamekw derrière le concept de la communauté urbaine : «Offrir des services de proximité à La Tuque pour les autochtones qui vivent et qui sont de passage, c’est un peu la mission du Centre d’amitié autochtone (CAALT). Est-ce qu’il y aura du dédoublement ? Qui va payer pour ces services ?»

Le maire, Pierre-David Tremblay

Pour la question de la langue, il évoque des statistiques selon lesquelles plus de 95 % des autochtones parlent leur langue à La Tuque.

Des services en santé sont offerts en atikamekw au CAALT, qui fait également de l’accompagnement en milieu hospitalier, fait-il également ressortir.

«Lorsqu’on parle d’espace de sécurisation culturelle, on l’a au lac Saint-Louis (avec le centre Sakihikan)», a fait également remarquer le maire.

Pierre-David Tremblay rappelle que les Atikamekw et les non-autochtones cohabitent ensemble depuis 111 ans dans la Ville de La Tuque. «On a de bonnes relations, mais comment on définit ce nouveau concept-là ?».

En matière de représentativité autochtone dans le conseil municipal Loups de La Tuque, Pierre-David Tremblay rappelle que les Atikamekw ont la possibilité de poser leur candidature en vue des élections du 7 novembre. Quant à la création de deux sièges électoraux atikamekw au conseil, il fait remarquer que c’est un processus administratif qui peut prendre plusieurs mois et qui doit être discuté en conseil.