25 000$ en cadeaux pour les femmes atteintes de cancer

COMMUNAUTÉ. L’organisme Les Tuques de l’espoir pourra donner un peu de réconfort aux femmes suivies en oncologie au Centre de services du Haut-Saint-Maurice. Le 26 octobre prochain, Nancy Thibodeau, présidente et fondatrice de l’organisme, et Denys Duchesne, président de Pro-Mec Élite, se rendront sur place offrir 50 sacs débordant de cadeaux et d’espoir à la Fondation pour la Santé du Haut-Saint-Maurice.

Cette année, chaque sac contient environ 500$ de produits divers, soigneusement choisis afin de mettre un baume sur le cœur des femmes suivant un traitement contre le cancer : tuque, bas, pantoufles, cache-cous, chandelles, pochettes de maquillage, produits de beauté, bracelets, boucles d’oreille, colliers, sacs à lunch, savons artisanaux, etc. « Il y a toutes sortes de choses faites par des artisans d’un peu partout au Québec », se réjouit Mme Thibodeau. Elle a également ajouté des items comme des cahiers de sudoku, des magazines, des post-its et des crayons.

Le don de ces sacs a été rendu possible grâce au don de Denys Duchesne et de son ami, propriétaire de Metalium à Beloeil, qui ont remis chacun 5000$ en plus de commander 50 tuques supplémentaires, soit un investissement total dans l’organisme de près de 15 000$. « La seule condition que je demandais, c’était qu’elle vienne en donner en main propre à l’hôpital de La Tuque », souligne Denys Duchesne.

C’est M. Duchesne qui a contacté Mme Thibodeau après avoir entendu parler de son histoire. « J’ai dit oui tout de suite! J’ai trouvé ça génial que quelqu’un croit autant que moi en mon projet », raconte Nancy Thibodeau.

Pour M. Duchesne, c’est une façon d’aider les gens de sa communauté et de soutenir les femmes qui l’entourent. « Ma belle-mère est morte du cancer du sein », répond-il pour expliquer la raison de sa contribution. « On donne beaucoup d’argent dans plein d’organismes. Nancy Thibodeau n’a pas beaucoup de ressources et c’était une façon pour nous de contribuer. »

Et ce n’est pas terminé. Les deux entrepreneurs souhaitent contribuer à nouveau cette année. « Elle a juste à nous dire ce dont elle a besoin et on va lui donner », lance M. Duchesne.

Le 26 octobre prochain, Nancy Thibodeau et Denys Duchesne se rendront ensemble remettre les sacs à la Fondation pour la Santé du Haut-Saint-Maurice qui les distribuera de manière aléatoire aux femmes bénéficiant du service d’oncologie au cours de l’année. Mme Thibodeau demeure à Saint-Hippolyte : « C’est 3 heures et demie de route de chez moi! Mais ce n’est pas grave, je le fais avec cœur », assure-t-elle.

Une survivante qui donne à son tour

Nancy Thibodeau, présidente fondatrice de l’organisme Les Tuques de l’espoir, est une survivante à deux cancers. Un cancer du cerveau et un cancer du sein. Pendant 10 ans, elle a subi des traitements en oncologie, en plus d’avoir subi un traumatisme crânien à la suite d’un accident de voiture qui l’a laissée invalide. Elle a dû passer trois ans en centre de réadaptation.

Ce sont ces circonstances qui ont empêché Mme Thibodeau de se réaliser pleinement dans la vie, et cela lui manquait. « J’ai alors repensé à une journée où une femme m’avait donné une veste en laine. Ce don m’a donné tellement d’espoir. J’ai alors décidé que moi aussi, j’allais donner au suivant », se remémore Mme Thibodeau.

C’est la troisième année que l’organisme offrira des sacs aux hommes et aux femmes atteints de cancer. « La première année, j’ai donné dans deux hôpitaux, l’an dernier, dans cinq hôpitaux, et cette année, dans neuf hôpitaux. Dans ce sac, j’y mets une tuque de l’espoir pour les femmes, pour garder leur tête au chaud, et aux hommes, une casquette avec le logo de notre organisme », poursuit la fondatrice.

Pour cette femme qui souhaitait s’accomplir, on peut dire que c’est mission réussie, alors que son projet prend une ampleur inattendue. « C’est mission accomplie, même trop parfois! », dit-elle en riant. « Je suis fatiguée, car j’ai toujours été malade depuis mes cancers. J’arrive à peine à soutenir le rythme, parce que je dois vendre des tuques pour pouvoir financer tout ça. »

Nancy Thibodeau révèle que l’organisme a une dette de 9000$, car au départ, elle couvrait les dépenses de sa poche. « Je sais que ce sont les trois premières années qui sont les plus difficiles, alors je ne lâche pas! Je continue et je me dis qu’à un moment donné, je vais y arriver! », conclut-elle sur une note remplie d’espoir.