Deux ans de probation pour Alexandre Courtemanche

JUSTICE. Alexandre Courtemanche était de retour au Palais de justice de La Tuque. On sait qu’il avait été libéré sous condition en mai dernier, en attendant de revenir en cour, alors qu’il avait été accusé d’avoir proféré des menaces de causer la mort ou blessures à des élèves de l’école Centrale.

Il avait aussi à répondre à des accusations de voies de fait contre un agent de la paix dans l’exercice de ses fonctions et de ne pas s’être conformé à une ordonnance de probation. De plus, on lui reproche d’avoir consommé de l’alcool, alors qu’il lui était interdit de le faire. Sous ordonnance de probation, des gens l’auraient notamment reconnu alors qu’il achetait de l’alcool dans un dépanneur.

«Il a vécu une période où il était très désorganisé», admet d’emblée son avocate, Me Mélanie Ricard. Elle a toutefois souligné le fait que l’accusé s’est repris en main depuis. Il a entrepris de son propre chef une thérapie de trois mois au Centre de thérapie Caroline-Roy, au terme de laquelle des résultats positifs en seraient ressortis.

Il serait maintenant sobre et aurait obtenu un emploi à temps partiel.

Me Ricard a aussi mis en évidence les 28 jours de détention préventive déjà purgés par Courtemanche, lesquels équivalent à 42 jours.

Le juge David Bouchard s’est rendu à la suggestion commune de la Couronne et la Défense, de sursis de sentence avec deux ans de probation, avec, notamment, les conditions de ne consommer ni alcool ni drogues et de se rapporter à son agent de probation. Il devra poursuivre ses démarches pour obtenir du support auprès d’organismes d’aide tels Domrémy et les Alcooliques Anonymes. Alexandre Courtemanche ne devra pas troubler l’ordre public.

On a aussi suggéré 100 heures de travaux communautaires exécutées dans un délai de huit mois.

« La problématique de l’accusé, c’est l’alcool», identifie le procureur Éric Thériault. Étant donné le chemin parcouru depuis, il ne pense toutefois pas que Courtemanche représente un risque de récidive, estimant aussi que les travaux communautaires vont l’aider dans son processus de s’ouvrir davantage aux gens. «Il est dans la bonne voie», reconnaît Me Thériault.

Pour le juge David Bouchard, la peine imposée a d’abord pour objectif de lui permettre d’assurer sa réinsertion sociale.

«Si vous récidivez, vous vous exposez à une peine plus sévère, l’a toutefois averti le juge Bouchard. N’eut été de votre thérapie au Centre Caroline-Roy, les procureurs n’aurait pas soumis cette peine-là», a conclu le juge Bouchard.

En mai dernier, la juge Guylaine Tremblay avait fait le même constat auprès de l’accusé. «Vous avez un excellent potentiel, mais votre difficulté, c’est la consommation», lui avait-elle lancé.