Un chasseur blessé à Lac-Édouard

ACCIDENT. Alexandre Rioux, de Lac-Édouard, a eu un accident dans le secteur de Lac-Édouard, samedi, après être tombé de sa cache de chasse. Le chasseur était visiblement blessé et son épouse Francine Lapointe a tenté de lui porter secours mais les deux ont dû passer la nuit dehors.

Voyant ses blessures, elle est allée chercher de l’aide, mais après trois heures de marche en forêt, la dame s’est perdue et a dû se résigner à passer la nuit dehors, tout comme son époux blessé. Elle avait pris soin de le couvrir pour éviter le froid puisqu’il ne pouvait pas bouger.

Ce n’est qu’en matinée qu’elle a réussi à trouver du secours et l’homme a pu recevoir des soins en début d’après-midi grâce à l’intervention des premiers répondants de Lac-Édouard.

«Mme Lapointe est arrivée au Domaine vers 9h le matin», signale Richard Laflamme, un des propriétaires du Domaine du Lac-Édouard. C’est de là qu’ont été coordonnées toutes les opérations visant à faire venir les secours de même que les premiers répondants de Lac-Édouard qui se sont tout de suite rendus sur les lieux. C’est là également que l’ambulance a pu prendre en charge le chasseur blessé. Alexandre Rioux a passé une vingtaine d’heures dehors, immobile, souvent sous la pluie battante en attendant les premiers répondants.

Des premiers répondants efficaces

« En 10 minutes, les premiers répondants étaient déjà ici», constate M. Laflamme. Il était impossible de pouvoir secourir M. Rioux par voie aérienne, les hélicoptères ne pouvant accéder au territoire en raison de la température. C’est donc par voie terrestre que les bénévoles se sont rendus sur les lieux de son accident.

La solidarité des gens de Lac-Édouard ne s’est pas démentie. «Manon (sa conjointe) a fait des téléphones et elle a contacté Réjean Rioux, aussi le maire, et ces gens-là ont aussi rejoint d’autres bénévoles», poursuivait M. Laflamme.

Une «trail de lièvre»

« C’était comme une «trail» de lièvre», évalue Réjean Rioux, cousin du chasseur blessé, tant le chemin pour le secourir était étroit. M. Rioux est un des bénévoles qui ont participé à l’opération de sauvetage. Il a donc fallu débroussailler sur une distance d’un kilomètre afin de permettre à un véhicule tout-terrain et aux secouristes de pouvoir passer. Ils ont pu transporter le blessé sur une civière, de cette façon.

« Il y avait une dizaine de bénévoles, avec des scies mécaniques, qui sont partis faire le chemin», rapporte également Richard Laflamme.

Réjean Rioux n’a toutefois pas de félicitations à l’endroit d’Air Médic, qui n’a pas pu se rendre sur place parce que la température ne s’y prêtait pas : « Je pilote, cela fait 30 ans. Et je peux vous dire que ça volait cette journée-là».

L’efficacité des premiers répondants de Lac-Édouard a été soulignée par Richard Laflamme. « L’hiver, quand il y a des accidents de motoneige, on fait des téléphones et en 5 minutes les répondants sont ici. Les premiers répondants prennent vraiment cela au sérieux », conclut-il.

On n’a pas de détails précis sur l’état de santé et de M. Rioux à l’heure actuelle, mais on ne craint pas pour sa vie.