Plus de peur que de mal

VOIE DE CONTOURNEMENT. Comment les gens d’affaires ont-ils vécu «l’après-voie de contournement »? TC Media en a rencontré quelques-uns. Force est de constater que le tsunami qui était craint par le milieu des affaires n’a pas eu lieu.

Danielle Pinette, propriétaire du restaurant Italia Pizzeria, a vu une certaine différence dans l’achalandage des touristes et visiteurs, surtout lors des longs congés. «Auparavant, il y avait beaucoup plus de monde. C’était plein du matin jusqu’au soir, ce n’est plus le cas maintenant», remarque-t-elle.

Heureusement, dit-elle, la clientèle locale est restée la même. La voie de contournement ne l’a pas empêché, elle et son conjoint, André Gravel, d’apporter d’importantes améliorations au commerce, notamment avec une terrasse chauffée et ouverte 12 mois par année.

«Les gens qui nous connaissent vont arrêter quand même, mais pas ceux qui ne nous connaissent pas», fait-elle remarquer.

Un fait que confirme Élizabeth Simard, une des propriétaires du restaurant Stratos. La saison touristique est encore excellente, souligne-t-elle, mais l’établissement a vu une différence du nombre de visiteurs en ses murs. Le fait d’opérer sous une bannière procure une notoriété au commerce, ce qui fait en sorte que les gens s’y arrêtent quand même.

«Il y a des gens qui nous ont confié que dorénavant, ils prenaient la voie de contournement. Ils n’arrêtent que par exception», observe-t-elle.

Par contre, les grands événements sportifs, comme les 12 heures d’endurance, par exemple, offrent souvent un service de restauration sur place : l’achalandage espéré n’est pas aussi abondant. «La voie de contournement nous a fait un peu peur, mais finalement on s’en sort très bien», résume-t-elle.