Wemotaci à Présence autochtone de Montréal

CULTURE. Cinq jeunes de la communauté de Wemotaci et quatre adultes accompagnateurs ont eu l’occasion de faire connaître des éléments de la culture autochtone dans le cadre du festival Présence autochtone, présenté dernièrement, sur la rue à Montréal.

Ils ont livré un conte de rue «Eskoumina-La création des petits fruits» devant les gens venus les voir. Véronique Hébert, comédienne de Wemotaci, accompagnait le groupe : «C’est un conte de rue avec des masques, des marionnettes et des jeunes qui étaient le cœur. En théâtre classique grec, il y a un cœur qui raconte l’histoire et des protagonistes qui font l’action, alors moi j’ai fait le cœur avec les jeunes», raconte-t-elle.

La pièce relate la création des fruits. «C’est quand le soleil, pour venir en aide au premier couple, soit le premier homme et la première femme, a créé les petits fruits, les bleuets, les framboises et la fraise qui est en forme de cœur», raconte Mme Hébert.

De nombreux éléments ont été importés de la culture Atikamekw, dont la confection des masques utilisés pour la pièce. Ils ont été faits avec de l’écorce de Wemotaci. La scénographie prévoyait également des bûches qui servaient au décor, faits à partir d’arbres de Wemotaci.

«De participer à un festival comme celui-là, à Montréal est déjà impressionnant pour des adultes. Imaginez pour des jeunes», poursuivait Véronique Hébert.

Impressionnés, les jeunes ont livré une excellente performance, selon Mme Hébert. «C’était encore mieux que l’an dernier. Il faut dire que c’est notre troisième année, dont la deuxième avec du théâtre de rue plus complexe. L’an dernier, les gens arrêtaient, mais cette année, les gens nous attendaient, s’asseyaient et attendaient qu’on commence», explique la comédienne.

Inutile de mentionner que l’an prochain, une nouvelle production sera mise en branle par les jeunes de Wemotaci dans le cadre du Festival Présence autochtone.

«Mon but est d’amener le plus de gens possible à voir le spectacle, parce qu’il n’y a pas assez d’autochtones», conclut Véronique Hébert, fière également de mieux faire connaître la culture autochtone auprès du public urbain de Montréal.