Une ressource qui évolue au rythme des familles

FAMILLE. Depuis plus de 20 ans, les familles de La Tuque comptent sur une ressource devenue incontournable, la Ressource Parent-Ailes (RPA).

Danielle Arseneault l’évoque sans contredit, l’organisme qu’elle dirige est en constante évolution. Depuis plus de 20 ans, la ressource Parent-Ailes accompagne les parents du Haut-Saint-Maurice dans leur quotidien. L’équipe de la maison des familles s’est toujours démarquée par son sens de l’adaptation, sans quoi elle ne serait peut-être pas rendue là où elle est aujourd’hui.

« On fait partie de la Fédération québécoise des organismes communautaires famille. Ce qui nous caractérise, c’est qu’on est plus de 300 organismes membres et il n’en a pas un qui est semblable. On est à l’écoute des familles, de ce qu’elles veulent», explique Danielle Arseneault, directrice de la Ressource.

Les familles changent, leurs besoins également. La maison des familles doit suivre, c’est inévitable. Certes, les bases demeurent les mêmes, mais les parents expriment de nouveaux besoins qui, souvent, réfèrent à la base. Nouvelles tendances basées sur d’anciennes traditions.

Nouvelles tendances

Les gens de la Ressource ont constaté que de plus en plus, les parents de jeunes bébés reviennent aux couches lavables, un phénomène qui est accentué depuis peu. D’ailleurs, des subventions existent pour les assister dans leurs choix.

Les nouvelles tendances se font nombreuses, certaines rappellent les bonnes vieilles traditions.

Ainsi, Danielle Arseneault et ses employées entendent souvent parler des mamans qui souhaitent rester à la maison. « Elles veulent être proches de leurs enfants, c’est l’attachement maternel, elles ne veulent rien manquer». Elle observe un changement de mentalités. « L’État prend en charge nos enfants, dès qu’ils viennent au monde, avec les garderies, l’école. On dirait que les parents veulent se réapproprier leurs enfants», fait observer Danielle Arseneault.

Le «café au lait», ont une activité de rencontre présentée le vendredi matin à l’intention des jeunes parents, est plus populaire que jamais. « C’est rendu qu’on a des problèmes de stationnement. Des fois, on a jusqu’à 20 mamans», souligne Mme Arseneault. L’activité crée de belles amitiés : les gens vont jusqu’à s’inviter chez eux, pour y faire aussi des «cafés au lait».

Le portage

La nouvelle tendance chez les nouveaux parents : le portage. Rien à voir avec lui qu’on fait dans le monde du canot. Avec une écharpe fixée contre soi, on porte l’enfant dans un porte-bébé. «On en voit beaucoup ces temps-ci, remarque Danielle Arseneault directrice de la ressource Parent-Ailes. Il y a plusieurs modèles maintenant. Ce sont de grandes écharpes fixées avec une technique particulière. Il y a une façon de l’ajuster qui fait que les parents n’ont pas mal au dos. C’est extrêmement populaire».

Phénomène nouveau ? Oui et non. Il y a des siècles qu’on porte les bébés ainsi et depuis quelques mois, il y a vraiment un regain pour le portage. Certaines mamans optent pour les écharpes qu’elles tissent elles-mêmes.

On dit que le portage est une méthode simple et confortable qui favorise le développement de l’enfant et qu’il permet de libérer ses mains pour certaines activités, tout en continuant de répondre aux besoins de l’enfant. En plus de réconforter le bébé, on dit qu’il facilite le lien d’attachement et le développement cognitif.

Première ligne

Puisqu’elle constitue une ressource facilement accessible pour les parents, la RPA joue, en quelque sorte, un rôle de première ligne. L’intervenante Hélène Larue guide les parents vers les ressources appropriées, soit au Centre de santé ou ailleurs. «On est la première ligne. On l’a toujours été». Par exemple, les rencontres prénatales se déroulent depuis quelques années dans les locaux de la RPA, qui a conclu des partenariats avec le CIUSSS et la Maison de jeunes et d’autres organismes communautaires.

Une halte-garderie utilisée et une boutique de vêtements pour tout-petits comptent également parmi les services que la RPA offre à sa clientèle. Les trois employés de la maison des familles La Tuque ne chômeront pas cet été, puisque la ressource demeurera ouverte avec quelques activités.

Sac Ados

Plus que la mission de la RPA a été élargie jusqu’à l’âge de 17 ans, ce qui touche les adolescents entre dans ses champs d’intervention. Entre autres, une série de quatre ateliers «Sac Ados» vient outiller les parents et les adolescents dans le passage du niveau primaire vers le secondaire.

Le Boucamp

 Depuis 2012, la RPA elle gère le camp d’animation estivale, auquel participent plus de 210 jeunes de 5 à 11 ans.  L’été qui apriche reveêt un caractère particulier, puisque la Ressource Parent-Ailes se prépare à une certification de l’Association québécoise des camps «une sorte de norme ISO», indique Mme Arseneault, non sans une pointe de fierté. Une accréditation dont le cadre de référence touche la sécurité, la qualité de la programmation, les menus entre autres. Des activités de loisir socio-éducatives, culturelles, sportives et de plein air les attendent du 27 juin au 12 août à l’école Champagnat.

Les défis

Un des défis de la ressource Parent-Ailes au cours des prochaines années sera celui du financement, qui tend à stagner depuis quelques années en dépit du fait que l’implication de l’organisme auprès des parents, elle, augmente. «Le PACE (Programme d’action communautaire pour les enfants) est un de nos importants bailleurs de fonds et ça fait 10 ans qu’on a le même montant», révèle Danielle Arseneault.