L’enquête est accueillie positivement

JUSTICE. Le Conseil de la Nation Atikamekw a favorablement accueilli l’annonce d’une enquête publique nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.

« Nous voulons remercier tout particulièrement tous ceux et celles qui ont contribué à faire d’une réalité la tenue de cette enquête nationale. Les milliers de victimes méritent justice et nous espérons que justice il y aura. Nous faisons entièrement confiance aux commissaires nommés dans cette enquête. Ce sera une démarche douloureuse, mais combien nécessaire », lançait Constant Awashish, Grand Chef de la Nation Atikamekw.

« Le fait que le mandat intègre un examen sur les causes de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones, quel que soit l’agresseur, est fondamental. Le respect mutuel entre l’homme et la femme, tel qu’il était anciennement chez les Premières Nations, devrait toujours être au coeur des relations humaines », concluait-il.

La directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), Christine Jean, accueille également très favorablement le fait qu’il y aura une enquête nationale. «Ce sont des promesses qui avait été faites», indique-t-elle d’entrée de jeu.

Visiblement satisfaite qu’on arrive enfin avec du concret, elle relate qu’il y a aussi des cas qui se sont produits dans la région.

Par exemple, dans le cas de Val-d’Or, elle perçoit qu’il ne s’agit pas là de femmes assassinées ou disparues, il n’en demeure pas moins qu’elles ont vécu des choses avec des corps policiers. Cela mérite tout autant une enquête.

Regrettant que les dossiers touchant des femmes autochtones disparues étaient souvent minimisés, elle se demande pourquoi on réagit différemment quand ce sont des femmes autochtones.

Elle assurait que le CAALT serait là pour accompagner les personnes qui entreront dans le processus d’enquête.

Cette enquête sera amorcée le 1er septembre prochain. La juge autochtone Marion Buller dirigera l’enquête.