Le CAPE a 20 ans

ALPHABÉTISATION. Le Centre d’activités éducatives et populaires de La Tuque (CAPE) célèbre son 20e anniversaire de fondation.

Depuis deux décennies, il offre des ateliers de français, mathématiques et d’informatique à la population. Son autre mandat en est un de sensibilisation du milieu au problème de l’analphabétisme.

L’événement sera souligné le jeudi 28 avril prochain. À 16h, il y aura le 2e Défi Dictée du CAPE, qui sera suivie d’un 5 à 7 auquel toute la population, les partenaires les bénévoles ainsi que les participants actuels et anciens sont invités. Allocutions, points saillants des 20 dernières années, défis de connaissances et petites bouchées sont au menu de la soirée, ouverte gratuitement à tous. Les gens peuvent s’inscrire et/ou confirmer leur présence au 819 523-7533 ou par courriel au capelatuque@gmail.com.

Une mission qui dure depuis deux décennies

Le CAPE a été fondé par quatre personnes impliquées dans le milieu communautaire et du développement de la région, Line Pilote, Francine Beaupré, Danielle Rémillard et Rollande Savoie. Cela, suite à l’analyse de données de Statistiques Canada concernant l’analphabétisme à La Tuque. À l’époque, on relatait un constat inquiétant : plus de 26 % des adultes éprouvaient des difficultés à lire et à écrire. 10 ans plus tard, le pourcentage continuait de progresser. On évoquait que jusqu’à 38 % de la population locale avait un niveau de littératie 1 ou moins. 61 % de la population adulte possédait un niveau 2 de littératie ou moins.

La clientèle en hausse

La clientèle a doublé, de 2009 à 2016. De l’aveu même du CAPE, cela occasionne même des listes d’attente pour les services.

« À ses débuts, le CAPE desservait majoritairement une clientèle présentant des déficiences afin de les stimuler physiquement et intellectuellement. Nous avons connu par la suite, l’alphabétisation auprès de personnes plus âgées très peu ou pas scolarisées, donc à apprendre les bases de la lecture et de l’écriture. Aujourd’hui, nos groupes sont très diversifiés. La clientèle est plus jeune. Plusieurs ont effectué en tout ou en partie leur scolarité de niveau primaire et parfois plus, non sans difficultés, et veulent poursuivre plus loin leur apprentissage. Mais les standards dans la société tant au niveau éducatif que professionnel ont également augmenté. Nous travaillons avec eux pour rattraper cet écart afin qu’ils puissent se forger un meilleur avenir », témoigne Nicole C. Gingras, présidente de l’organisme depuis 15 ans.

Il s’en est passé des choses en 20 ans. L’organisme a subi plusieurs relocalisations avant de faire l’acquisition d’une propriété sur la rue Elizabeth en 2011.

«L’offre des cours s’est également élargie et adaptée à la clientèle par l’introduction entre autres, des ateliers d’informatique. Au fil des ans, le C.A.P.E. a accentué sa présence dans le milieu en développant plusieurs partenariats avec des acteurs locaux du domaine social, de l’éducation, de la santé et de la jeunesse. Des cours et événements grand public ont été mis en place, tels que les activités « Donner au suivant » pour le don de livres et le « Défi Dictée du CAPE », afin de faire connaître l’organisme et sa cause, mais surtout pour encourager la soif d’apprendre de la population latuquoise», indique aussi l’organisme.