La population à Wemotaci en hausse

FAMILLES. C’est un secret de polichinelle, la population de Wemotaci est en hausse, à l’instar de ce que vit l’autre communauté Atikamekw du Haut-St-Maurice, Opitciwan.

Actuellement, selon les chiffres fournis à TC Media, la population de Wemotaci compte 1429 habitants. En 2006, elle était de 1073 habitants soit une trentaine de plus que cinq ans plus tôt. La hausse démographique se constate encore plus facilement lorsqu’on observe qu’il y avait 856 habitants en 1996 et 708 en 1991.

Cet état de fait a des incidences sur le logement. Au cours de la campagne électorale, Alfred Biroté, conseiller à Wemotaci avait affirmé que 976 logements sont manquants dans les trois communautés. Le candidat François-Philippe Champagne devenu député depuis, avait lancé que le programme en infrastructures sociales prévoyait l’injection de 20 G$ dans les logements.

Une population qui grandit plus vite que ses écoles

À parler avec le directeur de l’école Nikanik de Wemotaci, Pascal Sasseville-Quoquochi, on comprend que les besoins sont criants, ou vont le devenir, dans la petite école secondaire.

Classes exiguës, clientèle en hausse et absence de ressources professionnelles sont autant de défis qui attendent les dirigeants de l’école située tout juste à l’entrée du village.

«L’école primaire compte 250 élèves alors qu’il y en a 130 à l’école secondaire», expose le directeur. On sait que la nombreuse clientèle de l’école inaugurée au mois d’août dernier se rendra inévitablement à l’école Nikanik.

«C’est certain que ces jeunes vont tous aboutir chez nous, pas tous en même temps mais d’année en année, on constate une augmentation de jeunes qui affluent au secondaire», fait-il remarquer.

Si l’école primaire Seskitin a fait peau neuve, l’école secondaire Nikanik devra aussi passer par là, un jour ou l’autre, d’autant plus que la configuration des classes n’a pas été effectuée pour de trop grands groupes. En secondaire 1, on recense trois groupes d’élèves pour un total de 37 jeunes. C’est actuellement près du tiers de l’école.

«C’est sur qui va falloir prévoir un agrandissement. Les classes ne sont pas adaptées à cette réalité comme le sont des classes en ville, qui peuvent recevoir une trentaine d’élèves», prévient Pascal Sasseville-Quoquochi. Il souhaite saisir le comité de gestion en éducation de la communauté de Wemotaci sur cette question.

Si la population étudiante est plus nombreuse, la communauté de Wemotaci n’a pas accès pour autant à tous les services professionnels dont elle aurait besoin. «On entend parler partout des TDAH, on en a nous aussi». Les services d’orthophonistes, des neuropsychologues sont rendus à la pièce et pour une mince partie de la clientèle.

Lors de l’inauguration de l’école primaire Seskitin, à la fin d’août, le directeur, Gnandi Nabine, avait affirmé que d’ici cinq ans, selon la poussée démographique, «la capacité d’accueil allait être très vite atteinte». Mais, poursuivait-il, «nous avons déjà un plan de match pour l’agrandissement de l’école».