Les paroissiens choisissent St-Zéphirin

COMMUNAUTÉ. 200 paroissiens de St-Martin-de-Tours se sont réunis, samedi dernier afin de prendre connaissance des scénarios proposés par la paroisse le dans le but de sauver l’église saint-Zéphirin aux prises avec d’importants dommages.

« Dès la première heure de la rencontre, il y avait quelqu’un du diocèse de qui était sur place, pour garder en tête la mission que doit avoir l’église chez nous», a indiqué Marc Lahaie, curé de la paroisse saint Martin de Tours.

Deux scénarios, sur les 14 se présenter à l’origine, ont particulièrement retenu l’attention de l’assemblée: la majorité des gens présents souhaite préserver l’église saint-Zéphirin, quitte à sacrifier Marie-Médiatrice pour vendre les terrains.

Selon ce que la firme Zins Beauchesne avait identifié, un des scénarios privilégiés créerait une salle de chapelle dans le portique et de l’église saint-Zéphirin. On penserait y accueillir des fidèles.

Le curé Marc Lahaie pense d’ailleurs que l’échantillonnage de gens présents touche plusieurs couches d’âge de la société. « Il y avait plusieurs personnes en bas de 40 et 50 ans», analysait-il.

On n’a plus les moyens de maintenir les deux églises dans leur état actuel. Un des scénarios présentés prévoyait la démolition des deux églises et la relocalisation des assemblées eucharistique dans d’autres endroits. Mais cette alternative n’a pas été retenue. La possibilité d’utiliser une salle communautaire comme celle du parc des Érables qui appartient à ville de La Tuque a aussi été envisagée.

D’ailleurs, mercredi, le curé et les marguilliers vont rencontrer le maire et le directeur général de ville de La Tuque pour leur faire rapport des décisions de l’assemblée de samedi. La ville avait déjà démontré un peu d’intérêt pour sauvegarder l’église St-Zéphirin. On en saura donc un peu plus sur les intentions de Ville de La Tuque de s’impliquer dans ce dossier. « La balle est maintenant dans leur camp», estime M. Lahaie.

Si Ville de La Tuque embarque dans le projet, la rénovation de la façade de l’église St-Zéphirin devrait se faire très rapidement, surtout si on pouvait compter sur une enveloppe de 100 000$ du programme de rénovation des façades pour lancer le projet.

Si la ville ne souhaitait pas s’impliquer financièrement dans ce projet de sauver l’église St-Zéphirin, il existe une autre option où un groupe de gestionnaires pourrait intervenir.

M. Lahaie était très satisfait du nombre de personnes qui se sont déplacées samedi. «200 personnes, c’est très bon. Si on n’en avait eu qu’une quinzaine, on n’aurait pas pu faire cet exercice».

Les coûts pour les deux églises

Cette rencontre et les événements des dernières semaines à l’église St-Zéphirin, font dire à Marc Lahaie que la population est davantage sensibilisée à l’importance de conserver leur église au centre-ville de La Tuque. Il est convaincu que si on avait à redémarrer une loterie pour sauvegarder l’église St-Zéphirin, les gens y adhéreraient beaucoup plus facilement. « Il y a de nombreuses personnes qui souhaitent d’emblée contribuer», a-t-il fait observer.

C’est que les besoins sont très grands pour l’église St-Zéphirin. En date de juillet dernier, le carnet de santé de l’église fait état de 140 000 $ à investir pour la façade de l’entrée qui présente un danger d’effondrement. Si une subvention de 100 000 $ du fonds Hydro-Québec pouvait donner un coup de pouce à la facture totale évaluée entre 250 000 $ 300 000 $, il y a encore beaucoup d’argent à y investir.

Le mur du côté reste présente lui aussi des fissures. Il y a 47 000 $ à y injecter, en plus de 200 000 $ pour réaliser des travaux sur l’orgue, qui sont en attente depuis 10 ans. «L’orgue, on a pas le choix. Si on choisissait de le vendre, le démanteler coûterait beaucoup plus cher pour un acquéreur que d’en acheter un neuf», expliquait M. Lahaie.

Quand à Marie-Médiatrice, son carnet de santé, en date de 2010, note des travaux totalisant 854 000 $ (dont 60 000 $ ont été effectués en 2011) à effectuer dans les prochaines années. Entre autres, la fenestration doit être renouvelée.

« On ne roule pas sur l’or», fait remarquer Marc Lahaie. La diminution du nombre de fidèles, versus les estimations pour les prochaines années, ne laissent pas place à beaucoup d’optimisme pour les revenus de la fabrique. En 2013, pour toute l’année, 600 personnes avaient donné à la Contribution volontaire annuelle (CVA), pour une moyenne de 147 $ chacune. Cette année, jusqu’à présent, 430 personnes ont fait un don moyen de 147 $.