Des usagers acceptent mal le départ du bibliothécaire

MUNICIPAL. Dans une lettre adressée à Ville de La Tuque, dont TC Media a obtenu copie, des membres des clubs de lecture et d’écriture de la bibliothèque municipale Annie-St-Arneault s’expliquent mal le récent licenciement du bibliothécaire, Alain Michaud.

M. Michaud fait partie des quatre employés cadres qui ont perdu leur emploi, il y a deux semaines, à la suite de l’adoption d’un plan de restructuration administrative par la municipalité.

«Où s’en va notre culture livresque?», se demandent les signataires.

Soulignant l’implication du bibliothécaire depuis 25 ans, le groupe se dit désolé que les élus ne semblent pas au fait de tous les investissements qu’il a apportés. «Tellement peinées que tout ce travail soit balayé sous le tapis et que désormais les efforts octroyés au succès et à la réussite littéraire et livresque périclitent. À vous, nos élus, savez-vous ce que nous perdons? J’en doute», peut-on lire dans la lettre.

Le groupe a cité une liste exhaustive de réalisations, lors du mandat du bibliothécaire, allant de lancement de livres, aux conférences, la participation aux activités liées à la réussite scolaire et l’implication dans différents comités ou organismes touchant la culture, pour ne nommer qu’eux.

«Alain Michaud n’est pas celui qui cherche la gloire ou les applaudissements pour toutes ces réussites. C’est tout à son honneur d’autant plus que tous ces gestes posés à hausser, à redorer le flambeau de la culture ont été faits de façon si authentique, si professionnelle, si soucieux du patrimoine latuquois. Tout ceci n’étant que la pointe de l’iceberg. Le travail de fond, souterrain tel tous les contacts afin de servir la clientèle avec justesse est gardé sous silence, tant l’intégrité et l’humilité sont sous-jacents à chacune des actions posées à satisfaire et combler les attentes de la population», affirme également la quinzaine de signataires.

Une des membres du club de lecture, Ginette Scarpino, a indiqué que son groupe entend être présent lors de l’assemblée de ce soir du conseil municipal pour y apporter son point de vue.

Selon elles, les souliers laissés sur place lors du congédiement jugé cavalier du bibliothécaire seront difficiles à chausser. «Puisque ce sont les souliers d’un géant».