Des pistes de solutions pour le prochain budget

BUDGET. 40 citoyens ont répondu à l’appel de Ville de La Tuque lors de la soirée de consultation citoyenne sur le budget 2016, mercredi.

Le maire, Normand Beaudoin, a ouvert le bal en proposant des avenues pour permettre à La Tuque d’équilibrer son budget, avec comme toile de fond la compression de 1,3 million $ imposée par Québec.

«Que diriez-vous si on soufflait la neige sur les terrains ? On pourrait réaliser une économie de 100 000 $», suggère-t-il d’entrée de jeu. Selon lui, La Tuque pourrait créer un quartier blanc, soit des secteurs où on applique moins d’abrasifs à des intersections et où des trottoirs ne sont pas déneigés.

Lignage des rues à 50 % aux deux ans, délais plus longs pour la réparation de lumières de rues (en réparer plusieurs en même temps au lieu d’y aller à la pièce), réduction de 25 % de l’entretien des parcs, délai de 48 heures à 15 jours pour l’émission de permis afin de couper dans le personnel, voilà quelques-unes des solutions lancées par M. Beaudoin. Il proposait également de couper de 25 % le support aux organismes auxquels la Ville vient en aide, soit par le prêt de chapiteaux, de chaises et tables à pique-nique, que la Ville pourrait dorénavant louer. «Ça demande des employés et souvent, ça arrive les fins de semaine quand les employés sont à temps et demi».

Les interventions du public ont porté sur la voirie, où on constate des coûts d’opération exagérés. «On gratte la neige avec des véhicules de 30 000 $, alors que ceux de la Ville valent 300 000$», a déploré un entrepreneur, André Riberdy. Les loisirs et la dette municipale ont semblé préoccuper les citoyens présents, dont quelques-uns ont souligné que le balisage de la rivière St-Maurice n’allait pas nécessairement apporter plus de revenus à la Ville. Le contrôle biologique des insectes piqueurs (192 000 $ par année) et le maintien d’activités de loisirs comme le centre de ski ont semblé faire l’unanimité. «Les loisirs vont être une des dernières places où on va couper», indique le maire de La Tuque.

Le maire ne cache pas que des projets comme la minicentrale Manouane Sipi pourraient apporter des revenus intéressants à la Ville.

«Quand on a parlé de la rivière St-Maurice, on a touché une de mes cordes sensibles, mais il faut regarder la vision d’une ville, il ne faut pas regarder au jour le jour», pense-t-il.

Selon lui, l’assemblée qui a duré une heure trente, a aussi permis d’expliquer les détails entourant certains gestes que le conseil municipal est obligé de poser, comme tout ce qui entoure le schéma de couverture de risque, considéré par plusieurs comme un élément coûteux pour La Tuque.

Les suggestions apportées par les citoyens vont certes être étudiées dans l’élaboration du budget. Quant aux solutions qu’il a proposées, qui n’ont pas été débattues sur place, le maire les considère un peu comme une approbation de la part des gens présents. Elles pourraient donc aussi être étudiées.