Les discussions se poursuivent

FORÊT. Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, était de passage à La Tuque dans le cadre de sa tournée Faire Plus où il a rencontré les intervenants des milieux forestiers et de la faune.

Un des points importants à l’ordre du jour de la rencontre où nil était accompagné de la députée Julie Boulet et du ministre régional Jean-Denis Girard : l’approvisionnement en bois de l’usine Produits forestiers Mauricie de Rivière-aux-Rats. De toute évidence, on a besoin d’un peu de temps afin d’analyser des nouvelles demandes qui viennent de lui être soumises. Des discussions ont eu lieu entre le ministre et la Coopérative forestière du Haut-St-Maurice et Résolu, propriétaires de l’usine produits Forestiers Mauricie de Rivière-aux-Rats. «Cette semaine, on va analyser ce qui a été fait, a indiqué le ministre. On est là-dessus, on n’a pas terminé». M. Lessard a rappelé que lors de la fermeture de l’usine Laurentide de Grand-Mère, 100 000 mètres cubes de bois ont été rendus disponibles. «On les a attribués à tous pour stopper une baisse des volumes de bois dans chacune des entreprises», a-t-il précisé. Par la suite, un calcul du Forestiers en chef du Québec aurait établi entre 600 000 et 700 000 mètres cubes de bois qui serait en attente pour attribution. «Rivière-aux-Rats a levé la main pour 150 000 mètres cubes pour favoriser son investissement. On a regardé ce qui était disponible parce que dans la région, tout le monde m’en demande du bois, parce que le marché américain, ça va bien, la demande est là», résume le ministre. Laurent Lessard constate que toutes les entreprises de la région ont besoin de bois: «On est à trouver l’équilibre pour que ceux qui veulent du bois puissent aller appliquer pour en acheter sur un marché libre, ceux qui veulent en acheter pour augmenter leur sécurité puissent aussi le faire». La députée Julie Boulet tient à ce que l’attribution de bois amène l’investissement à Rivière-aux-Rats : «Il y a des discussions qui ont commencé la semaine dernière et on est en train d’évaluer quelle serait la quantité qui va amener l’investissement. Pas question qu’on donne du bois sans qu’il y ait d’investissement et la création de 40 emplois. Rivière-aux-Rats est en train d’évaluer combien de bois ils ont besoin pour justifier leur investissement de 8 millions de dollars», a précisé Mme Boulet. D’autant plus, selon elle, qu’il y a une dizaine d’années qu’il se fait moins d’investissement dans l’industrie forestière, qui a perdu des plumes avec la crise. «Maintenant, il y a un momentum qu’il faut saisir, avec la valeur du dollar canadien qui est à la baisse et la reprise de la construction aux États-Unis. Donc, le prix du bois est bon et les entreprises ont le goût de moderniser leur équipements et il faut que le gouvernement soit au rendez-vous pour les accompagner. Ceci, dit, il ne faut pas oublier le projet de la vente des scieries de Kruger. On n’a pas eu d’annonce actuellement, mais on sait que Rémabec travaille sur ce dossier et eux aussi ont le souhait d’investir à l’usine de Parent et à St-Roch-de-Mékinac. Donc, ce sera important qu’on puisse soutenir les deux entreprises, si tel est le cas», poursuivait la députée de Laviolette.

Forêt privée

Aussi, Laurent Lessard s’explique mal comment les forestières ne font pas davantage appel au bois de la forêt privée. «Pourquoi y-a-t-il un million de mètres cubes de forêt privée disponibles en Mauricie est qu’on livre 120 000 mètres cubes ?» se demande le ministre qui constate que le bois à proximité des usines n’arrive pas à trouver preneur alors que l’industrie est en demande.