Awashish ne visait pas Résolu de façon précise

ATTIKAMEKWS. Lorsque le chef d’Opitciwan, Christian Awashish, a fait des représentations, cette semaine, sur les pratiques de la gestion forestière, il ne visait pas Produits Forestiers Résolu de façon précise et ne visait pas une polémique avec cette entreprise. Il favorise le dialogue, plutôt que la confrontation, souhaitant établir des ponts avec les entreprises forestières.

« L’industrie forestière aurait tout avantage à s’inspirer de l’industrie minière qui, grâce aux ententes sur les répercussions et les avantages (ERA), a réussi à créer des relations durables avec les Premières Nations en développant des partenariats justes. Aussi, il serait dans l’intérêt de tous d’en venir à une entente pour régler une situation qui nuit à l’ensemble des acteurs. Mais, pour ce faire, les représentants de l’industrie devront vouloir faire la paix et être braves », a déclaré le chef Awashish.

Plus tôt cette semaine, dans ce débat sur la gestion forestière entre Greenpeace, l’industrie forestière et le gouvernement du Québec, le Chef du Conseil des Atikamekw d’Opitciwan, Christian Awashish, avait déploré que l’on occulte complètement les Premières Nations. Pourtant, avait-on souligné, «nul besoin de rappeler que pour exploiter les ressources naturelles qui se trouvent sur le territoire ancestral des Premières Nations, il est indispensable d’y respecter les droits, particulièrement celui du « consentement libre, préalable et éclairé » reconnu par l’accréditation FSC. Dans ce contexte, le Chef d’Opitciwan n’a pas l’intention de demeurer silencieux».

«Les retombées négatives et la perte de contrats lucratifs qui découlent de l’absence de certification FSC pour des joueurs importants comme l’entreprise Résolu n’a pas lieu d’être et nuit à l’ensemble de la vitalité économique de la région. Considérant l’importance pour les entreprises de démontrer une bonne entente et un respect des Premières Nations qui détiennent des droits sur leurs territoires ancestraux et sur l’exploitation des ressources naturelles qui s’y retrouvent, le Conseil d’Opitciwan peine à comprendre le manque d’empressement des entreprises à instaurer un dialogue alors qu’elles auraient tout avantage à négocier avec la communauté», indiquait par communiqué le conseil d’Opitciwan.

Par ailleurs, à la suite des commentaires émis par le bureau du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, le Chef Awashish a rappelé

que les activités de la scierie d’Opitciwan ne sont aucunement une confirmation de consentement de l’exploitation de la forêt telle qu’elle s’opère présentement. « Il ne faut pas mêler les choses et surtout pas mépriser nos droits territoriaux en minimisant l’obligation qu’a le gouvernement d’obtenir notre consentement libre, préalable et éclairé », a affirmé le Chef Awashish.

« Opitciwan exploite sa propre scierie et, à ce titre, a déjà instauré des relations d’affaires avec Résolu pour la transformation du bois. Si nous avons jusqu’à maintenant connu des rapports productifs sur cet aspect, il serait tout à fait possible de nous entendre aussi sur l’exploitation des ressources de notre territoire. Nous sommes ouverts à établir des relations durables et pouvons aider Résolu à rencontrer les exigences de la certification FSC », a conclu Christian Awashish.