Un menu français-atikamekw chez Rôtisserie Fusée

RESTAURATION. Les travaux entourant l’aménagement de la nouvelle Rôtisserie
Fusée dans l’ancien restaurant PFK, sur le boulevard Ducharme, ont officiellement
débuté au cours des derniers jours. De passage à La Tuque récemment, le président des Rôtisseries Fusée, Roger Lavergne, confiait à TC Media que l’investissement apporté oscillerait entre 500 000$ et 700 000$.

Actuellement, les ouvriers s’affairent au revêtement extérieur, mais il y aura plus. Sans nécessairement changer la configuration intérieure de l’établissement, les équipements, comme les fours, seront par contre changés pour répondre aux normes sur mesure de la chaîne.

La rôtisserie arborera les couleurs de la bannière Fusée, mais on sait déjà que le décor sera composé de certaines particularités locales. On verra de la pierre au mur d’entrée et on retrouvera des insertions de bois dans le décor, rappelant le caractère forestier de La Tuque et ses environs. On prévoit aussi aménager une terrasse couverte 4 saisons.

«Nous allons aménager le stationnement pour recevoir des motoneiges et des motocyclettes à l’avant. Il y aura des cases de stationnement pour eux» prévoit Roger Lavergne.

Menu  en français et en atikamekw

Citant l’importance des communautés atikamekws dans la région, Roger Lavergne a indiqué que les menus de restaurant seront dans deux langues couramment parlées dans le Haut-St-Maurice : le français et l’atikamekw. C’est la première fois que ça se fait dans la région.

«On veut vraiment s’adapter aux réalités locales», lance M. Lavergne, qui voyait aussi, ces jours-ci à la traduction des menus avec des intervenants qualifiés à La Tuque. Une poutine demeure une poutine, mais les quarts de poulet, cuisse ou poitrine, les côtes levées, trouveront leur équivalent en langue atikamekw.

Une initiative que salue Manon Côté, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice. Elle rappelait qu’à l’occasion de l’ouverture de la dernière saison de la Chambre, des activités avaient été préparées en collaboration avec le Centre d’amitié autochtone de La Tuque.  Lors d’une activité spéciale, on y retrouvait des inscriptions en français et en Atikamekw.

«Déjà, deux membres, le restaurant Scarpino et les Aubaines Roy utilisent le Kwei et le Mikwetc. Bravo !» s’exclame Mme Côté.

Pour cette dernière, c’est une très belle façon de s’ouvrir encore davantage aux quelque 3000 autochtones vivant dans la région du Haut-St-Maurice.

Le groupe a aussi l’intention d’appuyer des causes locales. M. Lavergne a confié vouloir faire affaire avec des fournisseurs de produits et services locaux dans les domaines où ce sera possible. C’est d’ailleurs un entrepreneur de La Tuque qui effectue les travaux de rénovation actuels.

Au niveau local, ce sont Jocelyn Ouellette et Guy Manseau qui auront la tâche de gérer l’établissement. On pense y créer une quinzaine d’emplois lors de l’ouverture de la rôtisserie, et de qui devrait avoir lieu au plus tard à la fin du mois d’octobre.