Aucune fusion n’est envisagée

COHABITATION. Les dirigeants de la Caisse d’économies des employés de CIP et de Desjardins, Caisse de La Tuque, ont tenu à préciser qu’ils n’envisagent aucune fusion des deux institutions financières.

On sait qu’ils ont tous deux annoncé, cette semaine, qu’ils étudient une éventuelle cohabitation, dans l’établissement actuel de la Caisse de La Tuque, au 341, rue St-Joseph.

Francine Bordeleau, directrice générale de la Caisse La Tuque et Clément Hudon directeur général de la Caisse d’économie, réitèrent qu’il est hors de question de fusionner les deux caisses, «parce que la loi provinciale sur les Caisses populaires et les Caisses d’économie l’interdit». Une caisse de territoire doit rester une caisse de territoire et c’est la même chose pour les caisses d’économie.

D’entrée de jeu, Clément Hudon rappelle que ce sont d’abord d’enjeux d’espace dont il est question.

«Nous n’avons pas une très grosse équipe», confie M. Hudon. Son établissement comprend une vingtaine d’employés, dont quelques-uns sur appel, ce qui donne l’équivalent d’environ 13 employés à temps plein. Quant à elle, la Caisse Desjardins compte 25 employés. Des espaces vacants à la Caisse de La Tuque pourront donc être utilisés

« On n’est actuellement qu’à l’étape de l’étude de faisabilité», laisse entendre Mme Bordeleau. On pense pouvoir avoir les résultats de l’étude en septembre prochain.

« Quand on regarde la grandeur des locaux de la Caisse, par rapport aux locaux dont on a vraiment besoin, mathématiquement, on s’attend à ce qu’il y ait une économie pour nous. Eux (la Caisse de La Tuque), ça viendra rentabiliser leurs locaux non utilisés», identifie Clément Hudon.

À cela, on ajoute en toile de fond le fait que les membres souhaitent obtenir les mêmes taux d’intérêt qu’offrent les banques virtuelles, ce qui est plus difficile, dans le cas d’une institution qui doit supporter des infrastructures.

La présence de Desjardins dans les régions est très forte. Mais la réalité des régions n’est plus ce qu’elle était. Si le nombre de membres est encore très grand, ils gèrent de façon différente leurs opérations. Cela se fait maintenant davantage avec les applications mobiles, sur leur ordinateur ou avec le téléphone intelligent. Cette tendance a pour conséquence de diminuer l’achalandage à la caisse.

Les emplois conservés

Les deux caisses Desjardins entendent conserver les mêmes emplois pour son personnel transactionnel, sans compression de postes. Les volumes de transactions des deux caisses le justifient. Le comptoir des transactions assistées de la Caisse d’économie sera donc dirigé vers la Caisse La Tuque. «Par contre, on n’a pas besoin de deux fois les équipements», précise Clément Hudon, qui voit là un potentiel d’économie.

«L’intercoopération»

Les deux caisses travaillent maintenant conjointement sur plusieurs dossiers, tout en gardant leur autonomie. Ils parlent volontiers «d’intercoopération», un concept audacieux qui fait en sorte que ce seront les premiers sièges sociaux de caisses à se diriger vers une telle cohabitation.

On en saura donc plus long sur le projet à l’automne.