Épargner pour se prendre en main

FINANCE. Les finances personnelles représentent plus que jamais un casse-tête pour les Québécois qui sont de plus en plus endettés et angoissés, a révélé une récente étude de la firme Raymond Chabot. La présidente de la Chambre de la sécurité financière (CSF), Marie Élaine Farley, a profité de son passage en Mauricie pour diffuser un message : «Épargner, c’est important!».

En poste depuis seulement sept mois, Marie Élaine Farley, s’est arrêté à Trois-Rivières, jeudi matin, dans le cadre de la tournée «L’argent ne pousse pas dans les arbres». À l’hôtel Delta, elle a rencontré quelques-uns des membres de la CSF en Mauricie.

La présidente s’est aussi adressée aux consommateurs. D’après cette dernière, la population doit se prendre en main sur le plan financier. Selon une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), 94 % des Canadiens admettent faire des dépenses superflues. D’un autre côté, 40 % des Québécois qualifient leur situation financière de fragile.

Les jeunes nagent d’ailleurs trop souvent dans l’inconnu lorsque vient le temps de penser à leur sécurité financière. «Pourtant, il n’y a pas d’âge pour commencer à planifier sa retraite, soutient Mme Farley. Avec le vieillissement de la population, il est d’autant important d’en parler le plus tôt possible pour ainsi pouvoir continuer à vivre une belle vie à la fin de notre carrière. Plus on commence jeune, plus les bénéfices seront grands!»

Mais attention, «il ne faut pas confier sa sécurité financière à n’importe qui», prévient-elle. Mme Farley recommande de faire appel à un conseiller, préférablement d’un organisme indépendant.

Dans l’étude du CIRANO, on y apprend justement qu’une personne qui bénéficie des services d’un conseiller financier pendant 15 ans voit ses actifs augmenter de 173 % par rapport à celle qui n’a pas de conseiller.

Tout est une question de confiance, a souligné Mme Farley. «Si je devais donner un conseil, ce serait de ne pas hésiter à poser des questions. Cela permet d’établir un bon climat entre le conseiller et le client et ainsi mieux comprendre les besoins de ce dernier», a-t-elle terminé.

À noter que la CSF, qui agit en tant qu’ordre professionnel des conseillers financiers, compte plus de 32 000 membres au Québec, dont près de 1 000 dans la région.