Un nouveau visage pour le centre-ville

ÉCONOMIE. Le maire, Normand Beaudoin, est visiblement très fier de l’aspect du centre-ville à la suite de l’application du programme de rénovation des façades, ces dernières années. D’autant plus, souligne-t-il, que tout cela a été réalisé via le Fonds Hydro-Québec.

« Quand j’étais président de la Chambre de commerce, il y avait des études qui disaient qu’il fallait améliorer l’aspect de la ville. C’est ce qu’on a fait. Ça a créé quelque chose. Et tous les commerces roulent»,

Un bilan sera effectué dans quelques mois, mais on a déjà une idée des résultats de ce programme, dont l’argent nécessaire a été puisé dans le fonds Hydro-Québec. « On a investi 1,2M$ du fonds Hydro-Québec», rapporte le maire, qui calcule que cette injection d’argent a engendré des investissements parallèles des propriétaires de bâtiments qui frôlent les 3 ou 4 M$.

«Ça redonne de la vigueur, poursuit M. Beaudoin, qui rappelle du même coup que les Jeudis centre-ville sont plus populaires que jamais. Je les ai tous faits les Jeudis Centre-Ville (…) je vois des gens qui viennent de l’extérieur et qui disent : c’est beau et c’est propre à La Tuque ».

Une nouvelle mouture du programme est dans le collimateur. Une annonce sera faite dans environ six mois. « Déjà, on a mis de l’argent de côté pour faire la promotion des constructions dans la Ville de La Tuque», laisse échapper le premier magistrat. Le maire ne cache pas qu’il aimerait bien voir s’ériger dans la ville un hôtel où pourraient être tenus des congrès.

«Il y a 2,3 trous qu’il y a en ville et il va falloir les remplir avec de nouvelles constructions et on va aider les gens qui vont vouloir s’établir ».

La biomasse comme futur grand moteur de l’économie locale ?

Le projet de développement de la biomasse est plus vivant que jamais à La Tuque. On se rappellera que le maire, en compagnie du directeur général de La Tuque, Marco Lethiecq et le directeur de la Société de développement économique et forestier, Patrice Bergeron, se sont rendus en Europe l’automne dernier pour rencontrer d’éventuels partenaires pour leur projet «Vision La Tuque 2023.

« Le dernier voyage que nous avons fait en Finlande avait pour but d’aller chercher du financement pour l’étude qui devrait coûter 1,1 M$» a rappelé Normand Beaudoin.

Pour avoir accès à de l’aide financière gouvernementale pour l’étude, La Tuque devait aller chercher entre 30 et 40 % des coûts. «Nous avons rencontré des gens à Paris et en Finlande qui vont fournir 50 % des coûts de l’étude. (…) L’étude va durer entre un an et un an et demi», annonce Normand Beaudoin.

Si l’étude est concluante, une usine expérimentale de 100 M $ pourrait être implantée dans un endroit qu’on identifie déjà comme le site Vallières. «Le gros avantage de Ville de La Tuque c’est que nous avons 30 000 kilomètres de chemin. Mais l’as, c’est que nous avons une voie ferrée qui passe en plein milieu».

Si après deux ans de fonctionnement de cette usine expérimentale, les résultats s’avèrent concluants, une usine plus grande (entre 700 M$ et 1G$) y sera annexée. «350 emplois spécialisés et de bons revenus de taxes pour Ville de La Tuque», voit tout de suite arriver le maire Beaudoin. Si le projet se concrétise, il jettera un baume rafraîchissant sur l’industrie forestière qui en a arraché ces dernières années. Le maire Beaudoin regarde ce qui se passe à Rivière-aux-Rats, où l’usine Produits forestiers Mauricie a fermé ses portes le 18 décembre dernier.

« Rivière-aux-Rats, ce n’est pas mort. C’est simplement un intermède», tranche le maire qui ne peut s’empêcher de laisser échapper son souhait que l’entreprise finisse par tomber entre des mains régionales.

Pour lui, l’usine Rivière-aux-Rats a tout pour réussir : elle est moderne avec une main-d’œuvre de qualité et elle est située à proximité de la forêt.