Des baux de villégiature moins chers à La Tuque

VILLÉGIATURE. La Tuque fait partie des six municipalités ou MRC où les loyers des baux de villégiature vont afficher une baisse en 2016, par rapport à 2015.

A l’heure où tous les médias font état des hausses vertigineuses des baux de villégiature dans bon nombre de territoires du Québec, les utilisateurs de l’agglomération de La Tuque observeront dès cette année, une baisse de leur de taux moyen de location.

Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, les 4087 baux de villégiature de l’agglomération de La Tuque se loueront à un loyer moyen annuel de 475 $ en 2016, comparativement à 578 $ en 2015. L’augmentation sera ensuite d’un peu plus d’une dizaine de dollars par année, pour atteindre en 2020, 517 $ annuellement.

Hausses ailleurs

De nombreux secteurs sont frappés d’une augmentation. Elle atteint 167 % pour l’ensemble du Québec et 227 % pour la Mauricie. On rapportait même une augmentation évaluée à 530 % dans le secteur de Ste-Thècle.

«Les tarifs des baux de villégiature sont revus aux cinq ans», rappelle Nicolas Bégin, de la Direction des communications au Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.

 

Selon ce dernier, la méthode de calcul des taux a été établie suite à une consultation avec plusieurs intervenants, dont le Regroupement des locataires de terres publiques, en 2003.

« La façon de calculer tient compte des pôles de référence (…) Ça fonctionne un peu comme la valeur des propriétés immobilières. Chaque pôle a une valeur donnée et plus vous vous éloignez de ce secteur, plus la valeur diminue», résume M. Bégin.

Dans certaines régions, les terres ont pris beaucoup de valeur, comme ils en ont perdu dans d’autres. Un autre argument qui peut justifier cette hausse réside dans une forte demande pour les terrains de villégiature, qui sont mis en disponibilité une fois par année par tirage au sort.

Au Québec, selon les chiffres émis par M. Bégin, pour chaque terrain mis en disponibilité au cours des trois dernières années, il y avait 41 demandes, ce qui n’est pas sans créer un phénomène de rareté. Cet automne, 1098 personnes avaient participé au tirage au sort pour tenter d’obtenir un des 17 terrains disponibles à La Tuque.

«C’est certain que ça rapporte des revenus pour l’État, admet Nicolas Bégin, mais dans plusieurs régions du Québec, 50 % des revenus tirés des baux de villégiature vont directement aux MRC (ou villes)». C’est notamment le cas en Mauricie pour les MRC de Mékinac, Maskinongé et l’agglomération de La Tuque.

« Pour le Québec en général, au terme de la hausse en cours, qui s’étale jusqu’en 2020, 34 % des villégiateurs au Québec vont payer un loyer qui équivaut à moins de 1 $ par jour. Pour 72 %, ça représente moins de 2 $ par jour», analyse M. Bégin.

Outre La Tuque, on note des baisses des coûts de baux à Baie-Comeau, La Sarre, Ville-Marie, Saint-Alexis-des-Monts et aux Îles-de-la-Madeleine.