La Tuque grogne contre l’aide financière en baisse

FINANCES. Au cours de sa dernière assemblée publique, le conseil municipal de La Tuque a adopté une résolution demandant que le gouvernement du Québec réajuste l’aide financière qui lui est accordée.

La ville, qui était en mode budget cette semaine, a constaté que dans la préparation des prévisions budgétaires 2016, Québec a annoncé des compressions au niveau des aides financières octroyées aux municipalités.

« Ville de La Tuque est durement touchée par cette diminution, principalement au niveau de l’aide accordée via le programme de partage des revenus des redevances sur les ressources naturelles, permettant notamment la mise en place de nouveaux projets d’exploitation des ressources naturelles, au cœur des orientations de développement de Ville de La Tuque», peut-on lire dans la résolution adoptée lors de la dernière assemblée du conseil.

Dénonçant les coupures annoncées par le gouvernement du Québec, La Tuque demande la révision des montants d’aides financières qui lui sont accordées pour 2016.

On veut également que Québec tienne compte de l’étendue du territoire lors de l’étape de l’élaboration des programmes d’aide financière et non en se basant uniquement au prorata de la population des municipalités.

Le maire, Normand Beaudoin, a mis en évidence la particularité d’éloignement de La Tuque, avec, comme toile de fond, le fait qu’elle doit offrir une multitude de services à sa population sans compter sur l’aide de municipalités voisines.

« Chez nous, on le répète souvent, nous n’avons pas deux stations de pompiers. Nous n’en avons qu’une. Il faut qu’on offre le service à toute la population. Shawinigan a Grand-Mère d’un côté et Shawinigan-Sud de l’autre, a fait remarquer M. Beaudoin. C’est pour ça qu’on demande aux gouvernements de nous venir en aide. Il l’avaient fait l’an dernier mais ça tarde cette année».

«On se fait toujours comparer avec les autres villes, on dit que La Tuque coûte plus cher en déneigement, ou avec les pompiers. S’ils pouvaient entrer un nouveau coefficient dans leurs calculs, s’ils calculaient le nombre de personnes au kilomètre carré, on se retrouverait peut-être parmi les meilleures villes en terme de gestion», soutient pour sa part le conseiller municipal Luc Martel.