Léopold Turgeon invite à changer et vite

ÉCONOMIE. A l’occasion de son dîner de la grande entreprise, la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice recevait à sa tribune, le président-directeur général du Conseil québécois du commerce de détail, Léopold Turgeon.

Les attentes du consommateur, le web et surtout la proximité face à sa communauté, voilà autant d’éléments importants qui ont caractérisé l’exposé où M. Turgeon a valorisé le commerce de détail.

D’entrée de jeu, il précise qu’un dollar sur trois dépensé au Québec se transige par les commerces au détail. Aussi, il a prêché le fait que les entreprises doivent se voir comme une marque non un simple produit.

Toujours là

«En 2014, le consommateur a acheté pour 3 G$ de plus qu’en 2013. On est passé, au Québec, de 106 à 109 G$. Il y a eu 4000 créations d’emplois dans le secteur du commerce du détail au Québec. C’est énorme. Donc, le consommateur est toujours là.», insiste-t-il.

Par contre, avertit-il, la pression est grande sur les détails qui doivent faire davantage de promotions, surtout en cette période où l’achat par Internet prend de l’expansion au détriment de commerces locaux. Il faut innover et ne pas s’arrêter aux vieilles façons de faire.

«95 % de la «business» se fait encore brique et mortier», poursuit Léopold Turgeon. Il a invité les détaillants à s’approprier la technologie pour faire connaître ses offres, alors qu’elle est plus abordable qu’il y a quelques années.

« Se battre contre Amazon ou Alibaba, oubliez ça. Votre atout majeur est la proximité avec vos clients», propose M. Turgeon, qui invite les détaillants à utiliser les réseaux sociaux pour se faire valoir de différentes façons notamment, en criant des événements et « beaucoup de contenu».

Le message semble avoir été compris par les gens sur place : «En tant que petit commerçant, il ne faut plus s’arrêter au fait que l’autre est moins cher. Il faut être capable de vendre des produits à valeur ajoutée et d’expliquer aux consommateurs pourquoi mon produit est meilleur que l’autre (…) il faut avoir des employés formés qui peuvent expliquer pourquoi on se démarque des autres», faisait valoir un des commerçants présents sur place, Philippe Sergerie, de Pièces d’Autos La Tuque.

Au cours de la matinée, M. Turgeon a visité quatre commerces locaux, en compagnie de Manon Côté. Toutefois, celle-ci n’a pas manqué de souligner que la réponse des commerçants aurait pu être meilleure : «On est 150 entreprises de détail et vous êtes 45 ici».

Se revirer de bord sur un 10 cents

La Chambre de commerce, qui prône le dynamisme des marchands locaux, a mis ce principe à exécution. Devant le fait que plusieurs commerçants ne pouvaient assister à la conférence parce que ce mercredi était une journée de grève, elle a tout de suite mis sur pied un service de garde pour les parents qui souhaitaient tout de même y assister. «Le traiteur a même proposé un menu enfant à 5 $», précise Manon Côté. Huit enfants ont ainsi pu réaliser des activités amusantes, pendant que les adultes assistaient à la conférence.

Les éléments de la fidélisation

L’alliance entre détaillants

Un plan de formation et de perfectionnement pour les employés

Favoriser l’achat local

Augmenter les occasions de vente croisées

Diversifiez vos activités

Mettez de la vie

Vendre sur le web Être visible sur les réseaux sociaux

Les attentes du consommateur

Selon Léopold Turgeon, le consommateur s’attend à vivre une expérience distinctive, une offre personnalisée, une expérience constante et à avoir une vue en temps réel sur l’inventaire disponible en magasin.