Laurent Lessard est invité à reconsidérer sa décision sur les volumes de bois

FORÊT. Préoccupée par la distribution des volumes de bois aux entreprises du territoire, la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-Saint-Maurice souhaite que Québec pousse plus loin son analyse.

La Chambre réagissait au refus de l’offre de Québec de 60 000 mètres cubes de bois par Produits Forestiers Mauricie, pour soutenir un projet d’investissement à l’usine de Rivière-aux-Rats. «Il est évident que toutes les entreprises qui œuvrent dans l’industrie forestière souhaitent et méritent d’obtenir leur juste part du volume de bois. La Chambre est en accord avec une distribution juste et équitable», indique d’entrée de jeu Manon Côté directrice générale de la Chambre.

Cependant, la Chambre a invité le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, à pousser plus loin son analyse à propos de la façon dont chacune des entreprises utilisera les volumes de bois.

Mme Côté croit que le projet de Produits Forestier Mauricie devrait être regardé de plus près avant de s’en remettre au principe de l’équité, puisqu’il est créateur d’emplois.

«Au-delà de l’équité, il y a aussi le développement durable et surtout la pérennité de nos entreprises innovatrices. Petites, moyennes ou grandes, il semble évident et logique que, si une entreprise présente un projet de relance structurant, créateur d’emploi et qu’il assure aussi un développement à long terme, elle doit alors être considérée de façon différente que sur la seule base de l’équité», a-t-elle ajouté.

La Chambre demandait au ministre Laurent Lessard «de considérer tous les éléments en place afin de prendre une décision des plus favorables pour notre collectivité, pour l’avenir économique de nos entreprises locales et de l’exploitation de ces ressources existantes sur notre territoire».

« Les ressources naturelles qui viennent de chez nous doivent être exploitées par les entreprises de chez nous. Petites, moyennes ou grandes, elles sont productives, innovatrices et possèdent une expertise des plus enviables et concurrentielles. Elles créent des emplois, elles contribuent à la richesse de notre collectivité et surtout elles entraînent des retombées économiques très appréciables. Elles ont passé au travers de la crise de l’industrie forestière, elles méritent donc notre attention afin de les protéger et de les conserver pour la pérennité économique de notre milieu, ainsi que sa diversité » conclut Manon Côté.