Une pilule encore difficile à avaler

BUDGET. Lors du dévoilement du budget provincial libéral en juin dernier, le ministre Leitao a annoncé des coupures de l’ordre de 10 % pour tous les Centres locaux de développement (CLD) au Québec. Un mois après, la directrice générale du CLD du Haut-St-Maurice, Danielle Rémillard, admet que la pilule est toujours difficile à avaler pour elle et son équipe.

Les coupures de 10 % au CLD du Haut-St-Maurice représentent un montant de 50 000$ en moins annuellement dans les coffres de l’entité. Bien que le budget de fonctionnement ne soit pas affecté, ce qui ne représente aucune perte d’emploi, ce sont les projets de développement qui seront touchés suite à la décision du Parti libéral.

« On avait près de six mois de fait dans l’année lorsqu’on a appris la nouvelle, c’est ce qui a été le plus dur à prendre. En plus, ça sera récurrent pour les autres années. C’est le transfert d’argent de l’entente entre les CLD et les agglomérations qui est touché », indique la directrice générale.

Toutefois, toutes les sommes d’argent qui ont été votées au conseil d’administration pour des projets déjà identifiés demeurent intactes. Ce sont les projets du domaine de l’économie sociale et du développement social qui ont été complètement coupés au budget du CLD. « J’ai commencé à regarder notre budget pour 2015, et c’est clair que l’aide aux entreprises sera considérée parce qu’on y tient beaucoup. C’est certain que nous allons revoir notre budget de fonctionnement pour ne pas que la coupure soit entièrement pour la relève. Mais le conseil d’administration doit accepter ces mesures à l’automne », explique Mme Rémillard.

Il est clair pour la directrice générale que cette coupure de 10 % n’indique pas que le CLD ne fera plus rien, « mais il faut maintenant faire les choses autrement. Nous allons plus nous recentrer les projets à caractère économique. »

« La pilule n’est pas encore avalée, avoue Mme Rémillard. Nous sommes un CLD performant, et s’il y eu des faiblesses ailleurs, pourquoi faire des coupures mur à mur? Ça fait plusieurs années qu’on n’avait pas eu de hausse dans les budgets de fonctionnement, et ce, depuis 2004. La pilule a eu de la misère à passer à l’interne. Elle va passer, on n’a pas le choix, mais je ne sais pas quand. »