Quand on croit au PFNL

Une nouvelle culture est à s’implanter en Haute-Mauricie ces dernières années, celle de la camérise. Trois producteurs locaux ont été attirés par la nouveauté du produit à un tel point que d’ici l’été prochain, près de 14 000 plants de camérisiers seront établis sur le territoire de Ville La Tuque.

Gilles Ricard et ses fils de La Croche, Michel Kroft et votre humble serviteur à Lac-à-Beauce ont embarqué dans ce projet expérimental avec enthousiasme. Pour l’instant, ce sont environ sept hectares qui sont en implantation. Débuté en 2012, ce projet d’implantation prendra fin cet été, avec la plantation supplémentaire de plus de 1000 plants. Pour les trois producteurs, c’est le côté nouveau et prometteur du camérisier qui les a attirés de même que la promesse d’un excellent rendement à l’hectare.

Les trois producteurs se sont d’ailleurs regroupés dernièrement en une association nommée Camérise La Tuque dans le but de procéder à des achats en commun et peut-être même développer le marché local. La première récolte significative devrait se faire en 2016 ou 2017. La longévité d’un plant est d’une quarantaine d’années.

Sur la terre familiale de même qu’à la ferme Kroft, les plants sont sous paillis de bois alors que chez Gilles Ricard, ils sont sous paillis de plastique. Ce dernier a aussi installé un système d’arrosage goutte à goutte pour ses 6000 plants. M. Kroft et moi-même aurons chacun 3600 plants. La plantation chez nous s’est faite à l’été 2013 alors que les deux autres producteurs ont profité de l’automne 2012 pour faire leur plantation.

On sait que la camérise contient jusqu’à 90 mg de vitamine C par portion de 100 grammes et 102 mg de vitamine B, en plus d’être un antioxydant plus puissant que le bleuet. C’est donc sans contredit un aliment santé. On sait aussi que le rendement au plan est très intéressant, pouvant même atteindre 2 kilos de fruits par plant.

Finalement, c’est un fruit dont vous n’avez pas fini d’entendre parler à la grandeur du Québec mais aussi en Haute-Mauricie. L’avenir de la camérise est tracé et à La Tuque, une nouvelle production s’implante. Et si, dans une volonté de diversification on transformait localement? L’avenir nous le dira!