L’Hôtel Beaudet serait bientôt démoli

DÉMOLITION. Désaffecté depuis deux ans, L’Hôtel Beaudet vit fort probablement son dernier automne au centre-ville.

Le créancier de l’établissement, la Caisse d’économie des employés de CIP La Tuque, a vainement tenté de le vendre au cours des derniers mois. Une annonce a même été publiée dernièrement dans L’Écho de La Tuque pour trouver un acheteur. «Nous avons eu des visites, mais personne n’a présenté d’offre», lance Clément Hudon, directeur général de la Caisse d’économie.

Selon lui, L’Hôtel Beaudet est un des bâtiments qui représentent un des plus hauts risques en matière d’incendie à La Tuque. De plus, parce qu’il est en partie inoccupé, si un incendie éclatait, cela pourrait prendre plus de temps avant que ça soit découvert. D’autant plus que l’immeuble est situé au centre-ville, tout près d’autres bâtiments. De coûteux correctifs devraient donc être apportés afin de rendre le bâtiment sécuritaire. « Tous les gens qui l’ont visité n’ont pas réfuté le prix qu’on demandait, c’est plutôt l’ampleur des travaux qu’il y avait à faire», rapporte M. Hudon.

On n’attend que la permission de Ville de La Tuque pour appeler les démolisseurs. Cela devrait se faire en octobre.

« Nous répondons à notre responsabilité corporative », poursuit-il. Selon ses dires, il en coûtera pas moins de 100 000 $ pour démolir l’ancien Hôtel Beaudet. Cette opération complétée, il pense que le terrain sera beaucoup plus alléchant pour un éventuel investisseur, puisqu’il est tout de même bien situé.

Un des locataires de l’immeuble a confirmé que ceux qui y louent encore un logement ont jusqu’à la fin du mois de septembre (mercredi) pour quitter les lieux. Les boîtes entassées dans son logement témoignent du fait qu’il se prépare à emménager ailleurs.

« J’ai rencontré tous les locataires et je les ai avisés qu’ils devaient quitter pour le 1er octobre. La Caisse a fait une demande au comité d’urbanisme qui fera une recommandation au conseil de Ville. On me dit que dans le meilleur des scénarios, on aurait l’approbation autour du 25 octobre. Ce qui fait qu’en novembre, on devrait être en mesure de démolir le bâtiment (…) Il fallait prendre nos responsabilités, même si c’est très coûteux», conclut Clément Hudon.

Le bâtiment a été à vendre pendant un an et demi.