Opposition à l’abolition du transport par Orléans Express

TRANSPORT. Les différents organismes pour les personnes handicapées, dont le Regroupement des organismes de personnes handicapées de la Mauricie, sont inquiets de la coupures de services avancés par la Compagnie Orléans Express.

Aucune décision n’a été rendue jusqu’à maintenant par la Commission des transports du Québec (CTQ).

Rappelons que la compagnie de transport désirait abolir les trajets reliant les villes de Trois-Rivières, Grand-Mère et La Tuque, et de diminuer de manière importante le service dans la MRC de Maskinongé.

Les associations des personnes handicapées du Haut-St-Maurice, du Centre-Mauricie, de la MRC de Maskinongé ainsi que le Regroupement des organismes de personnes handicapées de la Mauricie sont inquiets de la coupure du service.

«Le transport constitue pour les personnes handicapées un pré-requis à leur intégration sociale. Cette décision aura des répercussions très significatives sur la qualité de vie de nombreuses personnes handicapées, dont celles utilisant un fauteuil roulant. Ces dernières se voyaient offrir la possibilité, en effectuant une réservation d’au moins 48 heures à l’avance, d’obtenir les services de transport adapté en interurbain ainsi que le droit à un accompagnateur gratuit, peut-on lire par voie de communiqué.

Si la CTQ accepte le plan de redressement proposé par Orléans Express, les personnes utilisatrices de ce type de service ne pourront facilement trouver une alternative répondant à leurs limitations fonctionnelles. Elles rencontreront de réelles difficultés de mobilité hors territoire. Des personnes handicapées sont appelées à «consommer» des services de santé et autres hors région. De La Tuque vers Trois-Rivières, comment une personne nécessitant les services d’un transport adapté s’y prendra-t-elle? De Louiseville vers Montréal, la personne devra-t-elle quitter la veille, le seul départ vers l’Est étant planifié à 19 heures?

Nous rappelons l’importance d’assurer à tous les citoyens un cheminement sans obstacles et de maintenir et développer des moyens de transport accessible. Les organismes concernés feront connaître leur inquiétude au transporteur, à la CTQ et aux élus municipaux et provinciaux.

En terminant, reconnaître une démarche venant diminuer les services de transport interurbain irait à l’encontre des lignes directrices de la Stratégie nationale de mobilité durable qui est centrée sur les besoins de tous les usagers, y compris les personnes handicapées et celles à mobilité réduite. En ce sens, il est demandé aux députés de la région d’appuyer et de soutenir les revendications des associations de personnes handicapées de la Mauricie.»